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De-ci,de-là
8 novembre 2016

POESIE

 

POESIE

Absence  

Quelques gouttes de pluie ont frappé à la vitre
et j'ai soudain senti combien tu me manquais;
Nous habitons pourtant la même ville
Sans pour ainsi dire nous voir jamais.

Ce matin j'ai l'impression que l'automne
débute avec de drôles d'idées :
pas de cigognes dans le ciel morne,
pas d'arcs-en-ciel après l'ondée.

Une phrase d'Héraclite, il me semble,
m'est revenue je ne sais trop comment :
«Les gens éveillés vivent ensemble ;
ceux qui dorment, séparément.»

En quel mauvais rêve avons-nous été engloutis
pour ne plus pouvoir nous réveiller ?
À la vitre ont frappé quelques gouttes de pluie
et j'ai soudain senti combien tu me manquais.

Ismaïl Kadaré

Ismaïl Kadaré, né en 1936, est un grand écrivain et poète albanais.
Il a obtenu l’asile politique en France en 1990.

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Commentaires
L
très beau texte
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É
Bonjour Josse. C'est un très joli poème que tu nous fais découvrir. Bisous
Répondre
M
C'est un beau poème - C'est un bon choix - Bonne soirée - Bisous
Répondre
M
Magnifique poésie en cette saison d'automne<br /> <br /> Passe une belle soirée<br /> <br /> Bises
Répondre
M
c'est touchant...souvent hélas, englués par les aléas de la vie, nous nous apercevons que nous tenions aux gens quand nous les perdons....un beau choix,Josse
Répondre
De-ci,de-là
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une bougie

 J’ai écrit ton nom sur le sable,
Mais la vague l’a effacé.
J’ai gravé ton nom sur un arbre,
Mais l’écorce est tombée.
J’ai incrusté ton nom dans le marbre,
Mais la pierre a cassé.
J’ai enfoui ton nom dans mon cœur,
Et le temps l’a gardé.

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