Des chrysanthèmes, encore des chrysanthèmes,
Des chrysanthèmes, encore des chrysanthèmes, toujours des chrysanthèmes, dans les allées de nos cimetières en ce 1er novembre…
Mais pourquoi tous ces chrysanthèmes à la Toussaint ?
Drôle de destin pour une plante. Invisible et introuvable tout au long de l’année, on ne voit plus qu’elle à l’approche du 1er novembre. 25 millions de ces fleurs joufflues se retrouvent sur les tombes de France à la Toussaint.
Ah bon, pourquoi ? Cette tradition remonte à la fin de la 1ère Guerre Mondiale. Pour commémorer l’armistice et honorer les morts, le 11 novembre, on choisit la seule fleur d’automne qui résistât aux frimas. Les familles endeuillées en firent, par proximité de date, le symbole de la fête des défunts, le 2 novembre (le 1er étant la fête de tous les saints).
Réhabilitons le chrysanthème ! Aux Etats-Unis et en Australie, les bambins les offrent à maman pour la fête des mères.
En Grande-Bretagne, il fait plaisir en toute occasion, avec un message caché : rouge pour dire « Je vous aime » ou porter bonheur, blanc pour la vérité, jaune pour l’amour contrarié.
En Chine, où il était cultivé bien avant notre ère, on s’essuie délicatement les lèvres de ses pétales après avoir bu du vin et on l’offre à sa fiancée pour preuve d’amour éternel.
Au Japon, le Kiku est symbole de paix, de noblesse et de longue vie. Il figure même sur le blason de la famille impériale.