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De-ci,de-là
10 octobre 2017

POÉSIE la folie

POESIE

Terreur

Ce soir-là j’avais lu fort longtemps quelque auteur.
Il était bien minuit, et tout à coup j’eus peur.
Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible.
Je compris, haletant et frissonnant d’effroi,
Qu’il allait se passer une chose terrible…
Alors il me sembla sentir derrière moi
Quelqu’un qui se tenait debout, dont la figure
Riait d’un rire atroce, immobile et nerveux :
Et je n’entendais rien, cependant. O torture !
Sentir qu’il se baissait à toucher mes cheveux,
Et qu’il allait poser sa main sur mon épaule,
Et que j’allais mourir au bruit de sa parole !…
Il se penchait toujours vers moi, toujours plus près ;
Et moi, pour mon salut éternel, je n’aurais
Ni fait un mouvement ni détourné la tête…
Ainsi que des oiseaux battus par la tempête,
Mes pensers tournoyaient comme affolés d’horreur.
Une sueur de mort me glaçait chaque membre,
Et je n’entendais pas d’autre bruit dans ma chambre
Que celui de mes dents qui claquaient de terreur.

Un craquement se fit soudain ; fou d’épouvante,
Ayant poussé le plus terrible hurlement
Qui soit jamais sorti de poitrine vivante,
Je tombai sur le dos, roide et sans mouvement.

Guy de Maupassant

avoir peur

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Commentaires
L
j'imagine sa douleur---- pas gai étant malade-<br /> <br /> un très grand malgré ses frasques- <br /> <br /> Bisous et merci bien !
Répondre
M
qui n'a jamais fait de cauchemar et eu très peur ? c'est fort bien décrit en tout cas !<br /> <br /> Bonne journée quand même, bisous, MIAOU !!!!
Répondre
P
Mince cela me file la chair de poule ! Un beau texte .<br /> <br /> Bises bonne journée .
Répondre
T
Un écrivain que j'adore!<br /> <br /> Bisous
Répondre
M
quel beau texte puissant!pauvre Maupassant syphilitique et drogué jusqu'à la moelle!<br /> <br /> un sublime écrivain "maudit"
Répondre
De-ci,de-là
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une bougie

 J’ai écrit ton nom sur le sable,
Mais la vague l’a effacé.
J’ai gravé ton nom sur un arbre,
Mais l’écorce est tombée.
J’ai incrusté ton nom dans le marbre,
Mais la pierre a cassé.
J’ai enfoui ton nom dans mon cœur,
Et le temps l’a gardé.

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